Acheter une voiture : 20 conseils pour ne pas se faire Arnaquer !

Près de 10 % du budget annuel des français est consacré aux transports, notamment à l’achat d’une voiture… A ce titre, les filous en tout genre connaissent l’attrait des consommateurs pour ce type de biens et n’hésitent pas à monter des stratagèmes plus ou moins complexes pour réussir à récupérer leur part du gâteau ! L’achat d’une voiture et plus généralement d’un véhicule est donc un parcours potentiellement semé d’embûches. Les pièges sont multiples : Fausses annonces, revente de véhicules volés, tromperies, vice-cachés… La liste n’est pas exhaustive, cependant il existe quelques conseils à suivre pour se prémunir de la majorité des cas que vous êtes susceptible de rencontrer.

Suivez le guide 😉

Conseil n° 1 : Méfiez-vous des prix trop attractifs

Probablement le conseil le plus inutile de tous mais qui doit pour autant figurer en tête de cette liste. Pourquoi je dis “inutile” ? Tout simplement car si vous êtes normalement constitué, lorsque vous surfez sur les sites d’annonces à la recherche de votre perle rare, vous vous focalisez sur celles qui affichent les prix les plus bas. C’est normal. Le problème étant que cette particularité humaine, bien connue des arnaqueurs est celle qui vous amène naturellement à tomber dans une arnaque. D’ailleurs, certains escrocs poussent les plus naïfs d’entre nous dans “des arnaques de l’extrême” en proposant carrément des dons de véhicules… Vous ne me croyez pas ? Ben en voilà quelques exemples :

Ces escrocs arnaquent leurs victimes par le biais de transporteurs bidons… Nous ne rentrerons pas dans les détails de cette arnaque car elle est trop marginale pour berner la majorité des lecteurs, mais il faut savoir qu’elle existe.

La conclusion de ce premier conseil est donc simple : soyez méfiant dès qu’un véhicule vous intéresse et encore plus s’il fait partie des moins chers !

Conseil n°2 : Demandez d’autres photos

Voilà, une annonce particulière a retenu votre attention. Nous allons désormais travailler sur le filtrage des arnaques, notamment celles s’appuyant sur de fausses annonces…

Pour cela, rien de plus facile : prenez contact avec l’acheteur par mail ou SMS. Indiquez lui être intéressé par son véhicule et demandez-lui des photos complémentaires. Mais attention, pas n’importe quelle photo ! 

Demandez des photos précises, histoire qu’il ne puisse pas en sortir une d’une éventuelle bibliothèque frauduleuse qu’il se serait constitué au préalable. Expliquez par exemple que vous avez l’impression de voir une rayure sur une partie de la voiture et que vous aimeriez avoir un gros plan de la pièce concernée : Aile avant droite, roue arrière gauche… Éventuellement, si vous ne voulez pas sembler suspect vis à vis de votre interlocuteur, demandez les photos des roues pour vérifier l’état des pneumatiques…

Conseil n°3 : Vérifiez les photos et les textes de l’annonce

La prise de contact étant réalisée et les photos reçues, il est temps de réaliser quelques vérifications pour vérifier que vous avez affaire à une vraie annonce ! Plusieurs contrôles simples peuvent alors être réalisés :

  • Copiez-collez le texte de l’annonce dans un moteur de recherche et vérifier que vous ne tombez pas sur une annonce affichant un vendeur différent.
  • Vérifiez que les photos sont originales et n’ont pas été volées sur le net. Voici le guide pour utiliser Google sur ces deux premiers points : Guide d’analyse sur les moteurs de recherche.
  • Si votre interlocuteur vous a communiqué des photos par mail et qu’il vient de les prendre, vous pouvez tenter d’obtenir des informations cachées dans le “fichier image” (coordonnées GPS de la prise de photo, date de prise…). Pour cela, il suffit de les faire analyser gratuitement en ligne par un outil dédié comme metapicz (+ d’infos). Cela ne fonctionne pas systématiquement, mais si par chance vous arrivez à en extraire des infos, vous pourrez vérifier la cohérence des éléments.
  • Évitez les annonces qui possèdent des caractéristiques douteuses :
    • Photos trop belles au regard du kilométrage du véhicule- Exemple
    • Annonces qui affichent une description trop formatée – Exemple
    • Annonces qui contient l’adresse mail du vendeur dans la description (par expérience, c’est souvent une arnaque !)
  • Vérifiez la cohérence technique des photos avec les caractéristiques que vous connaissez du véhicule. Dans cet exemple, une annonce affichait l’intérieur d’une Volkswagen alors que l’extérieur était une Citroën… Le logo sur le volant a trahi l’escroc ! Mdr… Il est cependant vrai que ce point nécessite d’être observateur et un minimum connaisseur, dont réservé aux plus avertis !

Conseil n°4 : Identifiez et enquêtez sur votre interlocuteur

Si votre interlocuteur vous a répondu par mail ou SMS, vous avez normalement un minimum d’information sur lui : adresse mail, téléphone… A l’instar du conseil numéro 3, vous pouvez taper l’ensemble des informations que vous possédez sur lui dans un moteur de recherche et vérifier qu’il n’est pas déjà connu par les sites qui référencent les arnaques…

Ce conseil est d’ailleurs valable pour toutes les transactions réalisées sur le net et notamment via Leboncoin.

Conseil n°5 : SMS et Mails à proscrire rapidement ! Préférez le téléphone

Bien que la première approche puisse être réalisée par des moyens de communication rapides comme le SMS ou le mail, dès que vous sentez que l’affaire est jouable, vous devez passer dans un mode vocal en appelant directement votre interlocuteur. L’échange verbal vous apportera des informations complémentaires… Si pour X raison, votre interlocuteur refuse cet échange en argumentant être parti à l’étranger, ne pas avoir de réseau ou il se situe ou encore ne pas avoir de temps à vous consacrer, laissez tomber et passez immédiatement à autre chose !

Si vous arrivez à avoir le vendeur au téléphone, profitez-en pour le bombarder de questions :

  • Pourquoi il vend sa voiture ?
  • Est-il le propriétaire ?
  • Est-ce une première main ?
  • Comment est réalisé l’entretien ? Dans quel garage ?
  • Possède-t-il l’historique complet du véhicule ? (factures, contrôles techniques…).
  • Où et comment procéder à la vente ?
  • Le prix est-il négociable ?
  • Quel moyen de paiement il préférerait ? Un vendeur “normal” préférera un chèque de banque…

Dans tous les cas, montrez votre intérêt pour son véhicule et suivez votre instinct sur la pertinence des informations apportées. Lorsque des réponses ne vous conviennent pas, n’hésitez pas à utiliser la méthode des 5 pourquoi… Bien qu’elle soit plutôt agaçante pour les vendeurs, elle est radicale pour débusquer les filous qui s’essoufflent assez vite dans ce jeu. Attention néanmoins de ne pas braquer votre interlocuteur (ce serait dommage de louper une vraie affaire…).

Conseil n°6 : Les casquettes c’est bien, les papys c’est mieux !

L’avantage de l’échange téléphonique est que vous devriez commencer à définir le profil de votre interlocuteur, rien qu’en écoutant sa voix et la manière qu’il a de s’exprimer vous devriez savoir à quel type d’individu vous avez affaire…

Wesh Mec, elle pousse grave la BM, viens la voir quand tu veux !

Hum… comment dire ? C’est typiquement le genre de discours qui doit éveiller votre attention. Dans la majorité des cas, sachez qu’il vaut mieux orienter votre achat vers des personnes âgées plutôt que (très) jeunes !

Pour 2 raisons en fait : statistiquement, les arnaques et les plans foireux sont la majorité du temps orchestrés par des personnes qui ont peu d’argent, essentiellement les jeunes donc. La seconde raison est purement d’ordre technique : les véhicules des “anciens” sont traités avec beaucoup plus de respect que ceux utilisés par des jeunes. En orientant votre achat vers eux vous limitez ainsi le risque de mauvaises surprises.

Conseil n°7 : N’achetez pas un véhicule sans le voir !

Ce conseil pourrait surprendre certaines personnes mais cette pratique est malheureusement fort courante… De très nombreux internautes apeurés de louper une bonne affaire se laissent tenter par un achat à distance. C’est bien dommage car c’est une technique de manipulation bien connue des escrocs : apporter un caractère d’urgence à une transaction… En général, ils se font passer pour des professionnels et vous indique que plusieurs personnes sont actuellement en pourparlers sur le véhicule que vous convoitez. Il vous propose donc de verser un acompte pour bloquer la vente à votre avantage !

Le problème dans ce cas est que vous vous exposez à deux risques :

  • Que l’interlocuteur soit un arnaqueur et coupe tout contact avec vous : vous perdez votre acompte et la voiture…
  • Que la voiture soit “une merguez” (une voiture qui cache son état réel) : soit vous poursuivez dans votre choix et vous achetez une voiture qui vous posera des problèmes dans un avenir plus ou moins proche, soit vous annulez la vente et vous perdez votre acompte ! Bravo.

Bref, la parade est de ne jamais vous engager sur un achat de véhicule à distance, sauf si vous connaissez un ami qui vous veut du bien 😉 . Hop, on saute au conseil suivant !

Conseil n°8 : L’appel à un ami

Voilà, nous y sommes ! Vous vous êtes décidé à aller voir le véhicule que vous convoitez… C’est un grand moment qui s’annonce ! Il est temps de faire le tour de vos connaissances plus ou moins proches et de trouver au moins un ami pour venir avec vous. En effet, lors d’une transaction avec un inconnu il est important d’être accompagné.

Cela pour plusieurs raisons :

  • Obtenir un avis extérieur au vôtre : nous avons tendance à perdre rapidement notre objectivité lorsque le véhicule nous plait… Il peut être utile qu’une personne nous ramène sur terre et nous permette de relativiser si notre vision est biaisée.
  • Obtenir un avis technique : vous n’y connaissez rien en mécanique ou en carrosserie ? Il peut vraiment être intéressant d’avoir un ami qui s’y connait un minimum à emmener avec vous ! Qu’il soit professionnel ou particulier passionné importe peu, prenez-le avec vous et payez-lui une bonne bouteille pour le remercier du temps consacré à vous aider.
  • Limiter les risques d’agressions : C’est très (très) rare, inutile de vous faire du mauvais sang pour ça… Statistiquement, cela ne vous arrivera pas, surtout si vous prenez quelques secondes pour lire le prochain conseil.

Pas cool ton conseil… Je n’ai pas d’ami qui s’y connait dans les voitures, voire pas d’ami du tout 🙁 Je fais comment ?

Pas de panique, il existe des solutions proposées par des professionnels ! Par contre, elles vous coûteront plus chères qu’une bonne bouteille de vin…

Je vous en cite 2 :

  • Trustoo : Un site qui vous permet de payer un mécanicien pour venir vous assister dans votre examen (à partir de 149 € à priori).
  • Experveo : Dans ce cas, c’est un expert automobile qui se déplace avec vous ou se rend auprès du véhicule à votre place (à partir de 170 €)

Peut-être qu’il y en a d’autres…

Bon, maintenant que nous savons avec qui nous allons aller voir le véhicule, voyons ou le vendeur essaie de nos entraîner…

Conseil n°9 : Analysez le lieu de rendez-vous !

Prenez contact avec le vendeur et demandez-lui à quel endroit vous pouvez vous retrouver pour examiner le véhicule.

  • S’il vous répond “chez moi”, vous pouvez baisser assez rapidement votre garde : C’est assez rare que les vendeurs proposent ce genre d’alternative, c’est donc plutôt bon signe pour la suite…
  • S’il vous propose de venir voir le véhicule sur la voie publique, ne soyez pas étonné pour autant : c’est très classique comme démarche. Il est souvent conseillé aux vendeurs de préférer un lieu neutre plutôt que leur propre domicile.

Dans les 2 cas, prenez le temps de vérifier sur Geoportail (zones urbaines sensibles) que l’adresse indiquée par le vendeur n’est pas située dans un quartier trop “chaud”.

Conseil n°10 : Réalisez quelques contrôles basiques

Le rendez-vous en enfin organisé et vous vous retrouvez devant la voiture que vous convoitez ! Bravo, arriver devant une vraie voiture est déjà une première étape pour éviter les arnaques… Dans le cas où vous n’auriez pas suivi le conseil n°8, vous devriez vous retrouver tout seul devant la voiture que vous souhaitez acheter ! Sans avoir la prétention de faire de vous des mécaniciens avertis, il est possible de lister quelques points qui doivent éveiller votre attention et votre méfiance :

  • Si un voyant est allumé en permanence au tableau de bord lorsque la voiture roule
  • Si vous ne comprenez pas un message qui s’affiche sur le tableau de bord, même au démarrage.
  • Si le moteur éprouve des difficultés à démarrer lorsqu’il est froid (si le vendeur vous présente le véhicule avec un moteur chaud, vous ne pourrez pas réaliser ce test 🙁 )
  • S’il sent mauvais lorsque vous vous positionnez derrière (vers l’échappement).

Conseil n°11 : Réalisez un essai du véhicule

Nous venons de dépasser le conseil numéro 10, nous sommes donc à la moitié de cet article et potentiellement de votre achat… Prenons quelques secondes pour prendre un peu de recul. Vous avez réalisé un examen externe rudimentaire et vous sentez que la transaction va pouvoir être envisagée. Fort bien… Mais ne pensez-vous pas qu’il serait intéressant de l’essayer ? Que vous soyez assisté d’un ami ou pas, cette opération est nécessaire : ESSAYEZ LA VOITURE !

Si le vendeur refuse de vous faire essayer le véhicule que vous vous apprêtez à acheter, vous devez vous méfier très fortement et supposer qu’il cache quelque chose. Il existe cependant une exception à cette règle : celle des motos… Il est courant que le vendeur ne soit pas rassuré et ait peur que l’acheteur s’enfuît avec…

L’intérêt de réaliser un essai est double : il permet de s’assurer que le véhicule ne présente pas d’anomalie majeure et surtout qu’il correspond un minimum à vos attentes en termes de confort.

Voici les contrôles que vous pouvez réaliser lorsque vous conduisez le véhicule :

  • Absences de bruits anormaux au niveau du moteur ou dans les trains roulants (claquements)
  • Les vitesses doivent passer facilement et sans craquements (boite manuelle).
  • Le volant ne doit pas vibrer en roulant.
  • Le véhicule doit rouler en ligne droite lorsque vous lâchez le volant.

Conseil n°12 : Reconstituez l’historique du véhicule

Lorsque vous achetez un véhicule, vous devez réussir à répondre à 3 questions essentielles :

  • Quel est le kilométrage réel du véhicule ?
  • Le véhicule est-il entretenu ?
  • Le véhicule est-il en bon état mécanique ?

Il est malheureusement courant que des véhicules affichent des kilométrages qui ont été volontairement abaissés par un tiers. Il existe de nombreux dispositifs qui permettent de réaliser cette prouesse et ainsi d’augmenter la valeur de revente qui en est directement liée.

Vous ne devez pas croire ce que le vendeur vous dit ! Vous devez obtenir des preuves.

Les documents qui vont vous permettre de répondre à toutes ces questions en même temps sont les factures d’entretiens et les contrôles techniques. Outre les informations liées aux opérations de maintenance réalisées, l’intérêt est de pouvoir s’appuyer sur le kilométrage indiqué sur les différents documents pour retracer l’évolution du kilométrage. Si vous voyez que le kilométrage fait le “yoyo” dans le temps, c’est qu’il a été modifié : en effet, cette variable ne peut que monter, jamais ne descendre !

A savoir : si aucun document ne peut vous être remis par le propriétaire, certaines sociétés proposent de fournir une base d’historique payante. L’inconvénient est que seul le détenteur actuel de la carte grise peut en faire la demande… A négocier peut-être ?

Conseil n°13 : Vérifiez la position administrative du véhicule

Lorsque l’on achète un véhicule, un minimum de contrôles administratifs doivent être réalisés pour vous assurer que vous arriverez bien à passer le véhicule à votre nom au moment de votre démarche en préfecture.

La notion de propriété d’un véhicule est subordonnée par l’adéquation entre la carte grise et le numéro de série du véhicule. Afin de vous assurer que le véhicule appartient bien au vendeur et ainsi vous prémunir d’acheter un véhicule volé, un minimum de contrôle doit être fait :

  1. La carte grise originale doit vous être présentée dans un état standard (ni coupée, ni rayée…).
  2. Le nom affiché sur la carte grise est celui du propriétaire. Pour vérifier que le vendeur est bien celui-ci, demandez-lui une pièce d’identité. S’il est honnête, il ne se vexera pas et comprendra la démarche qui est, rappelons-le parfaitement logique !
  3. Le numéro de série du véhicule doit être identique à celui indiqué sur la carte grise. Pour cela, comparez le numéro indiqué dans la rubrique “E” à celui de la voiture. L’emplacement diffère d’un véhicule à l’autre mais très souvent, on arrive à le retrouver en partie basse du pare-brise. Le must restant de trouver le numéro gravé dans la carrosserie… mais cela demande d’avoir un peu de connaissances techniques car en général, il est plus ou moins caché…

Voilà, en suivant un minimum ces informations, vous vous assurez que la personne en face est en mesure de vendre le véhicule. Un petit point d’attention subsiste quand même : lors d’une vente, la carte grise doit être signée par tous les propriétaires ! Cela implique que si 2 noms sont affichés, la vente ne peut être réalisée que si 2 signatures y sont apposées. Il n’est pas rare que dans le cas d’une séparation, un des 2 conjoints tente de revendre le véhicule qui appartient au couple… Méfiance donc.

Il reste un dernier contrôle, non sans importance que vous devez vérifier au moment de la vente : La situation administrative du véhicule. Couramment appelé certificat de non-gage, ce document indique si un transfert de propriété est réalisable sur le véhicule. En effet, il est possible qu’une opposition au transfert ait été mise en place par l’Etat : amendes impayées, véhicule déclaré épave lors d’un accident ultérieur, crédit non arrivé à échéance… Ce document est d’ailleurs demandé par les préfectures pour réaliser le changement de propriété. Il est consultable en ligne gratuitement par le biais de ce site internet. Attention à bien vérifier que vous êtes sur le site du gouvernement ! Pourquoi ? Car des sites peu scrupuleux facturent l’obtention de ce dernier et s’amusent à vous coller un abonnement à votre insu.

Conseil n°14 : Sachez lâcher l’affaire !

La théorie de l’engagement, ça vous parle ? Non, je vais donc me permettre de vous l’expliquer. Il s’agit d’une technique de manipulation très connue et qui pourrait s’appliquer dans le cadre de l’achat d’une voiture. Pour vous la faire comprendre, je vous propose un exemple que j’avais lu dans un livre :

Imaginez que vous ayez garé votre voiture et que vous ayez besoin d’argent pour le parcmètre. Ayant oublié votre portefeuille, vous vous tournez vers les différents passants pour tenter de récupérer quelques euros… Vous arriverez à obtenir de l’argent dans environ 5 % des cas. Par contre, si avant de demander de l’argent, vous demandez l’heure à votre interlocuteur, vous arriverez à en obtenir dans près de 20 % des cas !!! Mais pourquoi ? Que se passe-t-il ? En fait, lorsque vous demandez l’heure (gratuitement évidemment, lol), vous faites entrer votre futur donateur dans un processus d’engagement. Une fois cette opération réalisée, il se sent engagé et refuse plus difficilement votre demande d’argent ! C’est le béaba de la manipulation.

Et bien quand vous achetez un véhicule, c’est exactement la même chose. Plus vous allez vous investir dans le processus de vente, plus vous aurez des difficultés morales à faire marche arrière !

Les pièges qui vous engagent sont donc multiples et en voici quelques exemples :

  • Faire une grande distance pour aller voir le véhicule.
  • Verser une première somme d’argent avant de voir le véhicule.
  • Avoir sympathisé avec le vendeur par des échanges préalables.

Le problème est, qu’une fois engagé, vous aurez tendance à acheter le véhicule alors que votre instinct allait à l’encontre de cette idée. Dans les grandes lignes, pour éviter de se retrouver dans ce cas de figure, il vaut mieux limiter de se déplacer trop loin pour acheter un véhicule et SURTOUT suivre le conseil n°8 : un “ami” saura prendre le recul que vous n’arriverez pas à prendre et pourra vous faire revenir gentiment à la réalité.

Conseil n°15 : Préférez les professionnels

Acheter un véhicule chez un particulier ou passer par un professionnel ?

Telle est la question…

En fait tout dépend du niveau de sérénité que vous visez et surtout du budget que vous avez ! Les risques d’arnaques en tout genre ont tendance à être plus faibles en passant par un professionnel cependant les tarifs sont en général de 10 à 20 % plus élevés. En effet, le professionnel est soumis à un tas d’obligations légales : obligation de délivrance, obligation de sécurité, obligation d’information… A ce titre, pour vendre un véhicule, il prendra toutes les dispositions nécessaires pour limiter les risques de mécontentement de son client notamment en réalisant un entretien complet avant la vente et en proposant des services complémentaires comme une extension de garantie mécanique.

Par ailleurs, les avis d’internautes pouvant influer grandement sur son chiffre d’affaire, ce dernier a tout intérêt à ne pas s’exposer aux polémiques. Si vous retenez cette option, pensez à consulter un maximum les avis des consommateurs avant de vous tourner vers cette possibilité !

Pour finir et afin de bénéficier d’un maximum de protection, il est fortement conseillé de s’orienter vers des professionnels implantés sur le territoire français. Les subtilités juridiques et les barrières de langue pouvant atténuer les recours auprès de professionnels étrangers (notamment allemands).

Conseil n°16 : Achetez un véhicule neuf plutôt que d’occasion

Alors que j’écris ce conseil, j’ai envie de me mettre des gifles… En effet, conseiller à quelqu’un d’acheter un véhicule neuf est tellement facile alors qu’en réalité, la loi de la finance rattrape la majorité d’entre nous et rend ce conseil tout à fait farfelu. Il est cependant certains que l’achat d’un véhicule neuf limite fortement les risques d’acheter un véhicule qui pourrait cacher certains vices, l’absence d’historique de ce dernier y étant forcément pour quelque chose !

Si cette option est offerte par votre portefeuille, il est tout de même possible de limiter grandement la casse en vous tournant vers des professionnels de l’importation (mandataires) qui affichent sans difficultés des tarifs 20 à 30 % plus bas que des concessionnaires.

Conseil n°17 : Négociez la valeur un minimum

Même si les prix sont libres, acheter un véhicule trop cher peut laisser une amère impression de s’être fait arnaquer. Ce sera d’autant plus vrai si vos amis affûtés au monde de l’automobile font la grimace lorsque vous leur indiquez le tarif que vous avez investi dans votre dernière acquisition.

Que vous décidiez d’acheter un véhicule neuf ou d’occasion, il est possible de négocier son prix ! C’est d’autant plus facile pour un véhicule d’occasion car il y a toujours quelques défauts sur lesquels vous pouvez vous appuyer pour exposer une argumentation auprès du vendeur mais attention !… Souvenez-vous du conseil n°14 dans lequel je vous indiquais le risque d’être trop engagé, notamment en parcourant un nombre de kilomètres important pour voir le véhicule. Si le vendeur sait que vous venez de loin et que vous avez déjà beaucoup investi pour venir jusqu’à lui, il risque fortement d’être inflexible sur le tarif et bloquera toute négociation. ET il aura raison… pourquoi rentrerait-il dans un mode de négociation alors qu’il sait que vous ne pouvez plus reculer…

En général, il est assez aisé de négocier 5 % du prix de vente annoncé.

Astuce de “pro” : lorsque vous venez acheter un véhicule et qu’un chèque de banque vous a été demandé par le vendeur, pensez à ne pas mettre la totalité du prix demandé sur le chèque. Préparez-le avec un montant de 90 % du prix demandé et gardez la différence en espèce sur vous : cela vous permettra de conserver une marge de négociation.

Conseil n°18 : Protégez-vous ! Boostez votre contrat d’assurance avec une protection juridique

Vous avez lu cet article avec beaucoup d’attention et vous pensez avoir réalisé une vente parfaite : achat d’un véhicule en bon état apparent pour un prix raisonnable. Parfait, mais il y a un hic : vous avez régulièrement la poisse et vous sentez qu’une fois de plus, ça va mal finir 🙁 .

Votre assureur est capable de vous aider sur ce point ! Certains contrats automobiles (tous en fait) proposent une option complémentaire appelée protection juridique. Il s’agit d’une offre complémentaire qui permet de couvrir les frais juridiques en cas de pépin avec le véhicule que vous venez d’acquérir.

Comment cela fonctionne ?

En cas de panne, il suffit de contacter votre assureur pour lui faire part de votre souci. Par le biais d’un service d’assistance téléphonique, il sera alors à même de vous conseiller et de faire intervenir plusieurs professionnels si nécessaire : Experts en automobile pour organiser une réunion contradictoire avec le vendeur (démarche amiable) voire un avocat si le dossier part en judiciaire. Bref, si vous ne le sentez pas, prenez cette option anti-arnaque.

Point d’attention : Les protections juridiques des contrats d’habitation ne couvrent pas les frais liés à un litige automobile, seule celle du contrat d’assurance du véhicule le peut.

Conseil n°19 : Garantie mécanique

Lorsque vous achetez un véhicule auprès d’un professionnel, vous êtes couvert par une garantie légale de trois mois pour un véhicule d’occasion (2 ans pour un véhicule neuf). Certains proposent même des extensions de garantie payantes ! Ce que peu de personnes savent, c’est que la possibilité d’acheter une garantie complémentaire est également réalisable lorsque la vente est réalisée de particulier à particulier. Pour cela, il suffit de souscrire auprès d’un des nombreux prestataires spécialisés dans ce domaine.

Encore une astuce anti-arnaque pour les plus malchanceux ! 🙂

Conseil n°20 : Choisissez un moyen de paiement traçable

Lorsqu’un arnaqueur vous a dans le collimateur, il use d’imagination pour voler votre argent et surtout pour ne pas laisser de traces. Pour cela, il tente au maximum de vous orienter vers des moyens de paiement difficiles à tracer afin que les recours envers lui soient les plus complexes possibles. Votre attention doit être éveillée dès qu’une transaction en espèce voire par des moyens de paiement encore plus exotiques (Western Union, Coupons PCS, mandat cash…) est requise.

Dans la majorité des cas, le vendeur exigera un chèque de banque… Même si ce moyen de paiement est régulièrement détourné par des acheteurs malhonnêtes, le fait qu’un vendeur le demande reste un signe plutôt positif.

Info bonus : En France, les transactions d’un montant supérieur à 3000 € en espèce sont illégales…

Nous arrivons aux termes de ce guide anti-arnaque pour les personnes à la recherche de la voiture idéale, dans un prochain article nous passerons de l’autre côté du miroir en exposant aux vendeurs les moyens de ne pas se faire arnaquer ! En attendant, n’hésitez pas à poster un commentaire pour faire part de vos remarques ou vos propres conseils !

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1 réponse

  1. lila dit :

    bonjour merci pour toute ses information ,je viens juste d’acheter une occasion ,jai limpression de mette fait avoir concernant le prix mais bon.trop tard.

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