Les 6 principales Arnaques qui ciblent les Entreprises
Vous venez de créer votre première entreprise ? Félicitations, mais ne vous réjouissez pas trop vite : sans le savoir, vous venez de rentrer dans le collimateur d’escrocs qui disposent d’une panoplie d’arnaques spécialement conçues pour vous. Ils vont jouer sur votre manque d’expérience pour tenter de vider votre compte en banque. Dans cet article, on vous expose les 6 arnaques qui vous guettent de manière à ne pas tomber dans un de ces pièges que vous rencontrerez tôt ou tard.
On ne va pas se mentir, créer une entreprise n’est pas toujours une mince affaire. Que ce soit du côté des banques ou de l’administration, il y a toujours quelques surprises qui peuvent parfois décourager. Les escrocs l’ont parfaitement compris et n’hésitent pas à utiliser les ambiguïtés naturelles des démarches administratives pour rendre leurs arnaques crédibles.
Dans cet article, nous avons retenu les 6 types d’arnaques qui ciblent les sociétés françaises et qu’il faut impérativement connaître ! Commençons par la plus populaire…
1. L’enregistrement dans un annuaire : le grand classique
Cette première arnaque cible principalement les entreprises nouvellement créées.
Peu de temps après l’inscription de votre société au registre du commerce, vous recevez un mystérieux courrier postal vous invitant à vous enregistrer… Vous enregistrer à quoi ? Difficile à dire aux premiers abords mais tous les ingrédients suivants y sont généralement présent :
- Le document est transmis par la voie postale. Nous nous méfions naturellement des courriels et beaucoup moins des courriers qui arrivent physiquement par La Poste.
- Les couleurs du drapeau français, laissant sous-entendre que les autorités en seraient à l’origine.
- Une date limite : les arnaques fonctionnent mieux quand la personne visée est mise sous pression.
- Un montant raisonnable à payer par chèque : le fait que la demande soit cohérente avec les autres frais du même genre (quelques centaines d’euros) et que le moyen de paiement soit traçable permet de réduire naturellement la méfiance.
- Les coordonnées de votre société y sont clairement rappelées.
- L’adresse pour renvoyer le chèque est clairement identifiée.
Si vous cherchez un peu, vous trouvez un simili contrat caché : soit au dos, soit écrit en tout petit dans un coin. Dans la majorité des cas, c’est l’inscription à un annuaire qui est relatée. Inutile de préciser que soit l’annuaire en question n’existe pas, soit il est parfaitement inconnu et donc que cela ne vous apportera pour ainsi dire rien.
En pratique, voilà à quoi ça ressemble :
Cette arnaque se décline même en d’autres versions…
Ce type d’arnaque a tellement pris de l’ampleur ces dernières années que la DGCCRF y a consacré un article.
2. Les mises en conformité légales : Tout le monde s’y perd, sauf les escrocs…
La loi évolue très vite et sauf pour les entrepreneurs qui s’y intéressent de près, elle est plutôt difficile à suivre… Les escrocs et autres opportunistes aiment surfer sur les nouvelles réglementations et les ambiguïtés qu’elles suscitent.
A ce titre, la moindre évolution législative est un nouveau prétexte pour tendre un piège aux entrepreneurs. Certains n’hésitent pas à vous vendre des pseudo-services à prix d’or même lorsque l’Etat les proposent gratuitement ou presque.
Dans le palmarès des arnaques aux démarches administratives qui ciblent les sociétés, on retrouve donc essentiellement 2 thématiques :
- les mises en conformité ADAP (Accès publics aux handicapés)
- les mises aux normes RGPD
L’arnaque au RGPD est devenue tellement populaire que même la CNIL s’offusque des usurpations d’identité qui la concerne.
3. L’appel à cotisations : Toujours aussi efficace
Cette seconde arnaque cible toutes les sociétés et pas uniquement les plus jeunes. Elle cible les entreprises françaises qui ne seraient pas à l’aise avec les histoires de comptabilité : vous recevez un mail qui usurpe l’identité de l’ACPR (organisme dépendant de la Banque de France) qui vous indique que vous devez cotiser au mécanisme de garantie des dépôts.
Cela ne vous parle pas ? Pas de soucis, les escrocs vous rappellent l’article de loi en question histoire de vous retourner le cerveau.
Voici à quoi l’arnaque ressemble :
Le logo, les rappels d’articles de loi, l’usurpation de l’identité du secrétaire de l’ACPR… Tout y est pour donner de la crédibilité à ce courrier. Ce que l’on ne voit pas ici, c’est que l’adresse de réponse n’a rien à voir avec l’ACPR : si vous initiez l’échange, c’est directement avec un escroc que vous échangerez.
N’ayez pas de doutes sur ses intentions : vous dépouiller. Dans un communiqué de presse, l’ACPR rappelle d’ailleurs que ce genre de contrôle ne fait pas partie de ses procédures habituelles.
4. La fausse facture : PME et ETI prises pour cibles
Quand une entreprise grandit, les tâches administratives qui lui incombent sont divisées, spécialisées et réparties au travers de plusieurs services internes.
Cette particularité tend à réduire la qualité des échanges entre les différents services. C’est là-dessus que s’appuient certains escrocs en soumettant des factures au service des achats. Ils espèrent que ce dernier règlera la facture sans concerter les autres services liés aux projets de l’entreprise (DSI, MOA…).
Cet exemple a généré un nombre élevé de recherches sur Signal-Arnaques : Une société appelée “Office PRO” a transmis par courrier des factures pour un logiciel informatique de type CRM. Le montant réclamé ? Juste 8640 €…
5. L’arnaque au président : l’usurpation d’identité par excellence
Nous en avions déjà parlé lors d’un précédent article qui lui était dédiée : “l’arnaque au président” est incontestablement la reine des usurpations d’identité.
Il s’agit d’une arnaque qui vise essentiellement les grosses structures et qui peut prendre plusieurs formes.
L’idée est simple : un escroc se fait passer pour un membre ou un partenaire de la société (son dirigeant, un fournisseur influent, un salarié disposant de responsabilités…), prend contact avec une personne disposant d’accès aux comptes de la société et organise des virements vers l’étranger. On appelle cela communément une arnaque au FOVI (faux ordres de virements).
Les techniques pour arriver à ces fins sont diverses mais s’appuient communément sur ce que l’on nomme l’ingénierie sociale (manipulations) : isolement du salarié, mise en confiance, création d’un sentiment d’urgence…
6. Le Ransomware : le risque informatique omniprésent
Si on suit l’actualité de l’informatique et plus précisément de la cybercriminalité liée aux sociétés, on connait forcément cette arnaque qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Le scénario est le suivant : un pirate ou un virus pénètre le système informatique de la société et chiffre l’ensemble de ses données. Celles-ci sont dès lors illisibles, sauf pour le pirate qui détient la clé de déchiffrement. Ainsi attaquée, la société n’est plus en mesure de travailler et d’exploiter ses données… qui d’ailleurs représentent à elles-seules, une partie de sa valeur.
Suite à cela, le pirate ou plutôt “le groupe de hackers” prend contact avec la société et propose de rétablir l’accès aux données sous réserve du paiement d’une rançon.
Bref, c’est le grand banditisme transposé au monde cyber.
Quelques conseils pour finir…
Avant de vous quitter, je me permets de rappeler quelques précautions simples pour éviter la majorité des arnaques sur internet. N’hésitez pas à partager cette petite liste avec vos collaborateurs si vous représentez une entreprise.
- Au moindre doute, faites des recherches sur un moteur de recherche
- Ne cliquez pas dans les mails suspects et n’ouvrez pas surtout pas leurs pièces jointes.
- Si vous découvrez une arnaque, signalez-là sans tarder pour informer un maximum de monde.
- Si vous êtes victimes d’une arnaque qui met en danger la santé financière de votre entreprise, rapprochez-vous de Cybermalveillance. Il s’agit d’un organisme lié à l’Etat qui peut vous assister.
Voilà, je pense que nous avons fait le tour des principales arnaques qui ciblent les entreprises françaises. Si vous pensez que j’en ai oublié, n’hésitez pas en parler dans les commentaires de cet article !
Fondateur de Signal-Arnaques et de Scamdoc.com, je mets mon expertise au service des consommateurs pour les aider à reconnaître et éviter les arnaques en ligne. Avec plusieurs années d’expérience dans ce domaine, j’aime partager des conseils concrets (et garantis sans arnaques… 😊)
Merci de m’indiquer si “Emerald conseil ” à paris Rue de passy est une société d’arnaque?
appeler en me disant entreprise de recouvrement pour la chambre de commerce. envoyer carte identité et feuille imposition puis ID par onfido pour verifier ma pièce identité. signaler à la gendarmerie.