Qui était Charles PONZI ?

Charles Ponzi est né en Italie en 1882 et est mort en 1949 au Brésil. Il a laissé son nom à une célèbre escroquerie, « La Chaîne de Ponzi » également nommée « Pyramide de Ponzi » ou « cavalerie en chaîne ».

Les débuts d’un escroc

Né en 1882 à Lugo (Italie) sous le nom de Carlo PONZI, il émigre à Boston en 1903 alors qu’il n’a que 21 ans. C’est à cette occasion qu’il change de nom. Il y exerce des petits jobs : serveur, maçon, employé d’hôtel… En 1907, il part pour Montréal et se fait embaucher dans une banque, qui va se révéler avoir des pratiques frauduleuses : en effet, elle offrait un taux d’intérêt élevé, en puisant l’argent dans les sommes déposées par les nouveaux arrivants. Ce sera la source d’inspiration du système de Ponzi découvert bien plus tard, même s’il n’a jamais été établi qu’il ait participé à l’arnaque. En revanche, en 1909, Ponzi est dans le collimateur de la justice : il est accusé par la justice canadienne d’avoir émis un chèque à son bénéfice en imitant l’écriture d’un client. Il est alors condamné à trois ans de prison mais en fait moins de deux, du fait de sa bonne conduite. Très vite, il est à nouveau arrêté pour avoir voulu faire entrer illégalement des compatriotes aux Etats-Unis. Il sort de prison en 1912 et s’installe à Boston en 1917 après avoir épousé Rose Guecco, dont il est tombé follement amoureux.

La célèbre arnaque

En 1919, Charles Ponzi eu l’idée de gagner de l’argent en utilisant le système des coupons réponses internationaux (Postal Reply Coupons). Ces documents servaient à affranchir le courrier dans n’importe quel endroit du globe et avaient une particularité : leurs prix d’achat étaient différents, selon les pays. Vu qu’ils étaient moins chers en Italie qu’aux Etats-Unis, il suffisait d’en acheter dans le premier et de les revendre dans le second… Cette pratique restant légale. Ponzi a alors l’idée de monter une société pour profiter de ce système : la Securities Exchange Company. Il promet un retour sur investissement exceptionnel de 50% en 45 jours à ses investisseurs. Le succès est au rendez-vous mais des journalistes suspectent une arnaque. En effet, 27 000 coupons-réponse seulement sont en circulation dans le Monde alors que la société de Ponzi a touché des dizaines de millions de dollars de ses clients. La panique gagne les épargnants qui veulent retirer leur argent. Devant l’impossibilité de faire face, la supercherie est découverte. En fait, il s’agissait d’un système pyramidal : l’argent des nouveaux entrants servait à rembourser l’argent des investisseurs réclamant leur dû. Aucune richesse n’était réellement produite. Donc en cas de retrait massif, le système s’effondre.

Et après ?

Lors de son arrestation, Ponzi a confirmé à un juge que son seul travail consistait à prendre de l’argent et à le restituer trois mois plus tard augmenté de 50% d’intérêt. Il a été condamné à 5 ans de prison et en est sorti au bout de trois. A sa sortie, Ponzi est expulsé vers l’Italie. Il continue ses arnaques et est contraint de se réfugier en Amérique Latine. Il est mort pauvre dans un hôpital public, au Brésil à Rio de Janeiro en 1949.

En 2008, Bernard Madoff responsable d’une perte s’élevant à 65 milliards de dollars, a avoué, lors de son arrestation, avoir mis en place une « chaîne de Ponzi ». D’ailleurs, les journaux comme le Monde, ont alors écrit des articles sur le célèbre escroc, Ponzi. D’autres imitateurs continuent de sévir. Ainsi, le site interne Les Echos.fr indique que les chaînes pyramidales sont responsables de 2,3 milliards de pertes, rien qu’aux Etats-Unis et pour la seule année 2016. De plus, les programmes d’investissement à haut rendement (HYIP) se multiplient sur internet. 100 ans près, l’arnaque montée par Charles Ponzi continue à fasciner. Son histoire a ainsi inspiré une pièce de théâtre ainsi qu’un film sorti en 2013.

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